J’ai inscrit dans mon atelier cette phrase de Soulages qui me parle fort « C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche ». En relisant cette semaine, « la naissance du jour » de Colette, j’ai relevé un début de paragraphe qui m’a mis en joie. « - Au cours des heures où je me sens inférieure à tout ce qui m’entoure, menacée par ma propre médiocrité …etc… » Si Colette elle-même, malgré son immense talent littéraire, se sentait médiocre, je peux effectivement me sentir ver de terre.
- Mes thèmes : Depuis un certain nombre d’années, je travaille sur ma famille, mes aïeux, la transmission et le renouvellement, les traces, le temps qui passe etc… Quand je crois avoir tout dit, j’y reviens, c’est bizarre.
L’an passé, je voulais travailler sur la trame, le fil de la vie, et je suis repartie avec le problème de l’intérêt, la curiosité ou l’indiscrétion face aux souvenirs laissés par nos ancêtres.
Cette année, je vais m’en éloigner tout en restant très proche. Je réfléchis à la fragilité de la trame, son usure, la beauté de la trame usée et même du trou… A partir des beaux draps brodés de nos grand mères, trousseaux qui faisaient leur fierté, transformés aux générations suivantes en torchons de vaisselle, et arrivés jusqu’à nous sous forme de trame usée, mais conservant une forme de beauté. Fil de vie, fil de trame émouvants.
Mes techniques : Je me définis dessinatrice, portraitiste plutôt que peintre, même si j’utilise de tps en tps l’acrylique. Crayons, pastels et encre sont mes outils principaux. Et j’aimerais de plus en plus ajouter des mots à mes travaux.